Le S&P 500 Évolue près de son Record Historique Malgré les Menaces Tarifaires

Ces derniers jours, le président des États-Unis Donald Trump a de nouveau porté son attention fermement sur les droits de douane. Découvrez ci-dessous les dernières actualités et la réaction des marchés.

Trump menace d'imposer des droits de douane secondaires à la Russie

Lundi, le président américain Donald Trump a menacé d'imposer des droits de douane secondaires sur les exportations russes à moins qu'un accord de paix ne soit conclu d'ici septembre.

"Nous sommes très, très mécontents d'eux, et nous allons imposer des droits de douane très sévères, si vous n'avez pas d'accord dans 50 jours, des droits de douane d'environ 100 %, ils les appellent droits de douane secondaires", a déclaré le Président lors de sa rencontre avec le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte.

Contrairement aux droits de douane classiques, qui ciblent directement les exportations d'un pays, les droits de douane secondaires contre la Russie imposeraient plutôt des taxes sur les pays et entités qui achètent les exportations russes.

Une telle mesure vise à affaiblir l'économie russe mais risque également de provoquer d'autres nations. La Chine et l'Inde comptent parmi les plus grands importateurs d'énergie russe et, par conséquent, pourraient se retrouver à subir ces taxes si elles sont introduites.

Trump menace l'UE de droits de douane de 30 %

La semaine dernière, Trump a reporté l'imposition de ses droits de douane « réciproques » au 1er août pour donner du temps supplémentaire aux pays afin de négocier des accords commerciaux avec les États-Unis.

Entre-temps, le président a envoyé des lettres aux partenaires commerciaux détaillant les droits de douane qui entreront en vigueur à partir du 1er août si aucun accord n'est conclu.

Vendredi, une telle lettre a été envoyée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, dans laquelle Trump a menacé d'imposer des droits de douane de 30 % sur les exportations de l'UE après la date limite du 1er août.

Dans la lettre, Trump a également mis en garde contre les représailles. Le président a menacé que, si l'UE ripostait avec ses propres droits d'importation, Washington augmenterait les droits de douane d'un pourcentage similaire au-dessus des 30 %.

Von der Leyen a déclaré que l'UE « continuerait à œuvrer pour un accord d'ici le 1er août » mais a également souligné qu'elle était prête à « prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder les intérêts de l'UE, y compris l'adoption de contre-mesures proportionnées si nécessaire ».

Le Mexique et le Canada ont également reçu des lettres similaires la semaine dernière, menaçant de droits de douane de 30 % et 35 % respectivement après le 1er août.

Les marchés américains semblent imperturbables

Malgré cette nouvelle vague de menaces tarifaires, les marchés américains semblent imperturbables.

Le S&P 500 et le Nasdaq Composite continuent tous deux d'évoluer près de leurs records historiques, les deux indices affichant des gains modestes de 0,14 % et 0,27 % respectivement lundi. Le Dow Jones a également progressé de 0,20 %.

Une réaction aussi mesurée pourrait suggérer que - en raison de la nature intermittente des propositions tarifaires de Trump - les marchés considèrent simplement ces menaces comme une tactique de négociation.

Le marché pétrolier ne semblait pas non plus particulièrement préoccupé par la menace de Trump de droits de douane secondaires sur la Russie, qui exporte plus de 7 millions de barils par jour.

Alors que le Brent brut, référence mondiale, avait initialement progressé lors des échanges de lundi, il a clôturé la séance en baisse de 1,7% et a poursuivi son déclin en début de matinée mardi.

La croissance de la Chine au T2 dépasse les attentes

La Chine a annoncé une croissance économique supérieure aux attentes au deuxième trimestre de l'année malgré les tensions commerciales avec les États-Unis.

Le Produit Intérieur Brut (PIB) a progressé de 5,2% en glissement annuel au T2. Bien que cela représente un ralentissement par rapport aux 5,4% atteints au T1, ce résultat était supérieur aux 5,1% qui étaient attendus.

Cependant, les vents contraires persistent. Outre l'incertitude persistante concernant le commerce, l'économie chinoise fait face à une crise immobilière prolongée, à une demande intérieure faible et à des pressions déflationnistes.

Bien que l'économie de la Chine se soit montrée résiliente au cours du premier semestre de l'année, certains économistes prévoient une seconde moitié plus faible.

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